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Ecrit: Novembre 1992 LorsquEden commença à travailler à Dalli, les fermiers abattaient ou déracinaient les plantes vivaces. Après que la station de recherche fut clôturée, des plantes vivaces commencèrent à pousser à partir de graines quEden avait semées, de graines qui étaient déjà dans le sol et de systèmes de racines darbustes abattus, quelques-unes étant maintenant plus de 3 mètres haut. Avant 1992, Moussa, le fermier à lest de la station de recherche, avait par ses habitudes dagriculture causé que le sable enterrait la clôture dEden dune profondeur jusquà 80 cm à quelques endroits, comme le vent dominant souffle de sa direction pendant les saisons sèches. Mais à la saison des pluies, lorsquil fait pousser son mil, le vent prend la direction opposée, et cest pourquoi son champ a progressivement été protégé par les plantes vivaces de la station de recherche. Cette année, plusieurs fermiers durent semer de nouveau plusieurs fois, car le vent violent détruit leurs plants. Moussa par contre ne dut semer de nouveau que la partie de son champ qui est la plus éloignée de la station de recherche. Ainsi son mil devint plus grand et fournit un meilleur rendement que le mil des autres. Moussa eut une récolte de plus de 130 corbeilles de mil, chacune contenant environ 60 kg. Comme il navait pas assez de place dans son grenier à mil, il dut en construire encore deux. Les fermiers ont rapporté quil sagit du rendement le plus grand qui ait été enregistré à lintérieur dun rayon de 20 km autour de Dalli. Par comparaison, le fermier du côté opposé non-protégé de la station de recherche neut que 40 corbeilles.
Les fermiers de Dalli attribuent la récolte supérieure de Moussa à la protection que lui assure la station de recherche, et disent maintenant que cest le vent qui est leur ennemi. De cette manière, les observations propres des fermiers à la station de recherche/ferme de démonstration les ont convaincu de devenir des environnementalistes. En semant des plantes vivaces directement, les fermiers obtiendront plus de nourriture même avant quelles soient complètement dévéloppées et quelles puissent produire une récolte. Autour de Dalli, chaque fermier a autant de terre quil peut cultiver, comme il y en a assez. Les fermiers peuvent cultiver un endroit plus grand, lorsque les plantes vivaces sont mises en association, puisquune fois quelles sont établies, elles ne demandent du travail que pendant la récolte, ce qui nest dhabitude pas la période pendant laquelle pousse le mil. Aussi, la charge de travail des fermiers diminue, comme le rendement est plus considérable par plante. Les plantes vivaces ajoutent directement des nutriments au sol, mais elles ont également un effet indirect. A présent, les nutriments du sol sont perdus comme plusieurs fermiers brûlent leurs champs dans la saison sèche. Ceci implique la perte de la couche arable plus riche en nutriments. Le bétail ne sintéresse alors plus à ces champs, comme il ne reste plus rien à paître, donc il y a très peu dajout nutritif avant le semis. Si les fermiers cultivent les plantes vivaces en association, ils ne brûleront plus leurs champs, et le bétail aura une raison pour entrer dans les champs et par là les fertiliser. Pendant la période où pousse le mil, les fermiers de Dalli gardent le bétail attaché à la longe, mais lorsque cette période est terminée, le bétail peut errer librement. A ce stade, les fermiers ne voient plus rien de valeur restant à protéger dans leurs champs. Mais lorsquun fermier cultive des plantes vivaces en association, leffet est immédiat. Il a alors quelque chose de précieux à protéger pendant la saison sèche lorsque lenvironnement est très vulnérable. Il voit le mal que le bétail fait à lenvironnement, et soit il protégera donc les plantes vivaces directement, soit il gardera le bétail afin de les protéger. |
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